Physiologie du mourir

Physiologie du mourir : sécrétion accrue d'ADH en fin de vie
Patrick Vinay, Michelle Dallaire, Serge Daneault, Anne de Médicis,
Mélanie Deneault, Geneviève Dequoy, Ophélie Duponsel de la Haye,
Louise Gagnon, Lucie Laplante, Marthe Lessard,
Marie Frédérique Thibault, Mamadou Seck, Yuju Yao Service des soins palliatifs du CHUM Alexis Baass,
Claude Petitclerc Service de biochimie clinique du CHUM Université de Montréal
Service de soins palliatifs, Hôpital Notre dame du CHUM Université de Montréal
Médecine Palliative VERSION 9 - 4 juin 2010

Nous montrons pourquoi une sécrétion accrue d'ADH et souvent un SIADH asymptomatique est présent chez les malades en fin de vie, surtout chez les patients souffrant de cancer terminal. Cette situation est en partie reliée à l'évolution de la maladie terminale et en partie due aux médicaments utilisés pour maintenir le confort. Elle est normalement peu symptomatique car les malades en fin de vie restreignent spontanément leurs apports liquidiens. Cependant cela entraine parfois une rétention inappropriée d'eau si les liquides reçus, ingérés ou métaboliquement produits sont accrus causant une expansion secondaire des compartiments liquidiens corporels. Cela peut exagérer plusieurs sources d'inconfort chez le malade et mener à l'apparition de râles terminaux. Nous pensons qu'une meilleure compréhension de ce problème permet d'adopter des comportements thérapeutiques prudents et facilite les interactions avec les familles inquiètes des soins apportés à leur proche.