Principales toxicités et complications des agents chimiotoxiques*, **
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Cellules touchées |
Toxicités et complications |
Particularités |
Cellules du tractus gastro-intestinal |
Nausées |
Fréquence variable selon la molécule et le patient. |
Cellules hépatiques |
Hépatite toxique |
Possible nécrose hépatocellulaire ou cholestase. |
Cellules muqueuses de la bouche |
Stomatite |
Les ulcères buccaux (herpes, moniliase) et les stomatites apparaissent habituellement 5 à 16 jours après le début de la chimiothérapie. |
Cellules muqueuses du vagin |
Vaginite |
Les symptômes sont non spécifiques : leucorrhée souvent hydrique, prurit et odeurs. L’examen révèle une inflammation diffuse des parois vaginales. |
Cellules hématologiques |
Neutropénie (risque d’infection) Lymphopénie |
Le pic de la neutropénie survient le plus souvent entre le 8e
- Plus de 1 x 10 9/L = peu de risque d’infection
La neutropénie fébrile est une urgence médicale Tableau II . |
Anémie |
L’anémie est fréquente après une chimiothérapie cytotoxique, mais rarement à un niveau requérant des transfusions. Le seuil transfusionnel varie d’un patient à l’autre et selon son état général : il est défini par l’intensité des signes et symptômes de l’anémie (fatigue, faiblesse, dyspnée) et de ses complications comme l’insuffisance respiratoire, coronarienne ou cardiaque. La transfusion devra être CMV négative si une greffe est envisagée dans l’avenir pour un patient. Cette transfusion devra être irradiée si le patient a reçu une greffe de moelle récente. Les transfusions de culot d’érythrocytes comportent des réactions relativement fréquentes, quelquefois sévères : infections bactériennes, fièvre, allergies, réaction d’urticaire ou d’anaphylaxie, surcharge avec possible décompensation cardiaque (on administre du furosémide intraveineux en prévention aux patients à risque), embolie gazeuse ou coagulopathie de dilution. L’Epoetine-alpha (Éprex®) et la Darbopoiétine (Aranesp®) peuvent être utiles pour certains patients anémiques, surtout ceux avec des cancers non myéloïdes, pour prévenir et traiter l’anémie reliée à l’administration de la chimiothérapie. Selon les données disponibles, ces agents réduisent le recours à des transfusions et améliorent la qualité de vie de ces patients. |
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Thrombopénie (risque de saignement) |
Elle est habituellement moins sévère que la neutropénie. |
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Coagulopathies |
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Système immunitaire affaibli. |
Les cancers dits secondaires, c'est-à-dire ceux attribués à la chimiothérapie, dont la fréquence varie selon le traitement donné, seraient expliqués par cet affaiblissement. |
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Cellules de la peau |
Perte de cheveux |
Réversible, mais cet effet indésirable demeure une des complications psychologiquement les plus éprouvantes du traitement de chimiothérapie. |
Desquamation |
Réversible |
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Cellules du tractus cardiovasculaire |
Insuffisance cardiaque |
Toxicité aiguë transitoire : modifications du segment ST, troubles de la repolarisation, troubles du rythme. |
Cellules du tractus pulmonaire |
Fibrose pulmonaire |
La fibrose est une complication rare, irréversible |
Cellules du tractus urinaire |
Insuffisance rénale |
S’assurer au départ d’une bonne fonction rénale, d’une bonne diurèse et d’une bonne hydratation. |
Cystite hémorragique |
Des métabolites toxiques de la Cyclophosphamide ou du Ifosfamide sont le plus souvent responsables de cette complication. Il faut donc s’assurer d’une bonne hydratation et de mictions fréquentes lors de ces traitements. On doit ajouter un agent uroprotecteur (Mesna®) lors de l’hydratation lorsqu’on administre le Cyclophosphamide à hautes doses ou du Ifosfamide. |
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Baisse du magnésium |
Cette baisse, plus fréquente avec un traitement au Cisplatin ou au Carboplatin, se manifeste par de la fatigue, de la faiblesse musculaire, des tremblements ou par un problème cardiaque. Le contrôle du niveau de magnésium lors de l’apparition de ces symptômes est essentiel. On effectue son remplacement lors de déficit par voie intraveineuse ou orale. |
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SIADH : libération excessive d'hormone antidiurétique (ADH ou vasopressine) de l'hypophyse postérieure. |
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Cellules du système nerveux |
Neuropathie périphérique |
Cette neuropathie se manifeste le plus souvent par des picotements et des engourdissements des extrémités. Elle survient le plus souvent après des doses cumulatives de Cisplatin, d’Oxaliplatine, de taxanes ou de vincristine. Elle est le plus souvent réversible, mais les symptômes sont parfois de longue durée. |
Ototoxicité |
Cette toxicité se manifeste par du tinnitis et/ou une perte auditive. Le Cisplatin, les alcaloïdes de la Vinca, les taxanes et l’Oxaliplatine sont les agents le plus souvent incriminés. |
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Constipation |
On en retrouve plus souvent avec les alcaloïdes de la Vinca, la vincristine et le vinorelbine. Des laxatifs stimulants sont à instaurer en début de traitement ou dès que ce problème se présente. |
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Cellules germinales du système reproducteur |
Stérilité |
On peut retrouver une stérilité après une chimiothérapie avec, par exemple, les agents alkylants comme le chlorambucil, le busolfan ou la cyclophosphamide. Les fonctions germinales sont plus sensibles chez l’homme que la femme. Par contre, les fonctions hormonales sont plus sensibles à la chimiothérapie chez la femme et peuvent aller jusqu’à une ménopause prématurée. |
* Liste non exhaustive
** Annexe 7. Traitements oncologiques