Après l’activation de sa protéine G, le récepteur va subir des changements : il se désensibilise

1. Après son activation par un agoniste (Opioïdes) et après toutes les réactions  aboutissant à la neutralisation de l’adényl cyclase et à la fermeture du canal calcique et l’ouverture du canal potassique, les récepteurs aux opioïdes sont phosphorylés par une protéine kinase spécifique (GRK) qui va découpler la protéine G de son récepteur Mu.

2. C’est alors que le récepteur Mu voit son affinité pour une protéine intracellulaire, la β-Arrestine, s’accroître.

3. Le complexe  ‘’récepteur Mu-β-arrestine’’  ainsi formé peut, soit  initier l’endocytose  (internalisation)  du récepteur ou activer des changements qui affectent le noyau  et  mèneront à la prolifération ou la mort du neurone.

  L’endocytose ou Internalisation  du récepteur est un mécanisme classique de   ‘’Désensibilisation’’ d’un récepteur par ses agonistes. 

4. Après internalisation, le récepteur est soit «recyclé» et ré-exprimé à la surface du neurone, soit   dégradé par des enzymes lysosomiales. Cette down-regulation homologue est un des   mécanismes support du phénomène de tolérance aux   opioïdes. La β-arrestine est donc une molécule clé car elle participe :
au phénomène de désensibilisation du récepteur et à l'initiation de la voie de signalisation mitogénique pouvant aboutir à  la survie ou à l’apoptose du neurone.

La désensibilisation est définie fonctionnellement; elle n'est donc pas synonyme de découplage et de down-regulation qui en est la mécanistique.

Après l’action, le repos pour mieux  recommencer ou mourir!

Finalement, la fin d’un récepteur et sa renaissance :

Désensibilisation du récepteur par phosphorylation et découplage d’avec sa protéine G  en quelques secondes, ce qui amène  donc l’arrêt de transduction et de l’effet sur l’adénylcyclase. Avec le jumelage du récepteur mu et de β-arrestine , sans sa protéine G, il y a endocytose  avec la clathrine ce qui se traduit par une diminution du nombre de récepteurs (down-regulation).  Finalement  une partie des récepteurs  mu est dégradée et une autre partie est recyclée, resensibilisée pour réapparaître dans la membrane du neurone.