Débutons par un retour sur la définition de la douleur

C’est une perception à la fois sensorielle et émotionnelle, désagréable, en lien avec une lésion présente ou en menace de l’être ou encore décrite en des termes impliquant une telle lésion.

Comme postulat de base j’ajoute :

1. «No brain, no pain»;

2. Étant une perception, la douleur est «ce que le patient nous dit qu’elle est»;

3. Avant le cerveau, c’est de la nociception; dans le cerveau, c’est devenu de la   douleur;

4. La douleur est consciente; pas la nociception;  

5. Parce que la douleur est intrinsèquement déplaisante, les réponses émotionnelles sont négatives;

6. Comme les autres phénomènes de la conscience, la douleur est un produit émergeant d’une activité complexe distribuée dans le cerveau. Ce   produit émergeant est une construction «moment par  moment» qui   débute avec l’éveil à l’environnement externe et à son propre environnement interne somatique et psychologique;

7. La nociception déclenche des processus limbiques multiples qui sont en   parallèle et en concomitance avec les processus discriminatifs de la douleur.