En conclusion de ces deux dernières leçons difficiles

On devrait retenir que nous avons deux systèmes impliqués dans la douleur :

• Un premier système pro-nociceptif qui passe par la périphérie et par le système nerveux central impliquant le système immunitaire inflammatoire, le glutamate et les récepteurs NMDA, ainsi que des sytèmes de transmetteurs supra-spinaux facilitateurs de douleur;

• Un second système anti-nociceptif impliquant nos propres opioïdes et les opioïdes exogènes de nos traitements avec les récepteurs mu, delta et kappa. Ce système peut adopter aussi un mode d’action malheureusement pronociceptif au niveau moléculaire intra-neuronal dépendant de la protéine G avec laquelle il est couplé, et dépendant de l’activation ou de l’inactivation de l’adénylcyclase.

Somme toute, nous sommes condamnés à souffrir et il semble exister plus d’activité pro-douleur que d’activité anti-douleur. Nous verrons dans la prochaine leçon que la bataille entre R-mu et R-NMDA est une course à l’équilibre de l’homéostasie et que le traitement opioïde contient en lui le germe de sa propre inhibition et de sa capitulation.