Enjeux en cause pour une sédation palliative

Outre le caractère réfractaire des symptômes après essai thérapeutique par une équipe compétente et la nature intolérable de la souffrance, il faut discuter de l’hydratation ou non et de l’alimentation ou non du patient. Il faut cerner et discuter les enjeux éthiques et moraux de cette sédation. Il faut un plan de soins interdisciplinaire et une communication constante et une disponibilité constante pour rassurer les familles. 

Indications

  1. Delirium hyperactif  avec agitation psychomotrice incontrôlable
  2. Détresses respiratoires majeures et récidivantes
  3. Dyspnée progressive incontrôlable
  4. Convulsions réfractaires
  5. Douleur intraitable et intolérable
  6. Sécrétions bronchiques très abondantes et réfractaires
  7. Détresse hémorragique
  8. Nausées et vomissements incoercibles
  9. Détresse psychologique ou existentielle réfractaire qui compromet gravement l’atteinte du confort

Ce que ce n’est pas

La sédation terminale devrait être distinguée de l’état d’altération  progressif de la conscience qui accompagne spontanément l’évolution de la maladie vers la mort. Cette dernière résulte de l’addition des conditions métaboliques du mourir et des traitements utilisés.
La sédation terminale se distingue également de la sédation survenant occasionnellement comme effet secondaire non désiré des dérivés opioïdes utilisés à forte dose dans le cadre du soulagement de douleurs sévères.

La décision d’une sédation palliative continue n’est pas banale et est exceptionnelle et doit être traitée comme telle.

Le processus décisionnel bien documenté et bien appliqué avec rigueur garantit les hautes normes médicales, éthiques, morales et légales d’une telle décision.

L’organigramme, d’après la Société québécoise des médecins de soins palliatifs, donne une idée des enjeux à traiter conjointement, tant de la part du malade que de l’équipe soignante en respectant les droits du malade et la bonne marche du processus médicoéthique.

La maladie incurable en phase avancée avec un pronostic court de survie et l’aptitude ou non du malade sont les deux paramètres sur lesquels sont assises nos prises de décision.