La dyspnée est le problème le plus fréquent et le plus important en soins palliatifs et n’arrive jamais seul

La dyspnée est fréquente en fin de vie. Son incidence augmente avec le stade évolutif de la maladie et sa prévalence varie en fonction de la pathologie :

  • 95 % dans la bronchopneumopathie obstructive chronique,
  • 70 % dans les cancers et les démences,
  • 60 % dans l’insuffisance cardiaque,
  • 50 % dans la SLA.

En soins palliatifs, en l’absence de traitement étiologique disponible, la dyspnée est un facteur de mauvais pronostic.

Elle altère la qualité de vie de la personne malade, entrave ses activités de la vie quotidienne et l’isole socialement.

Elle est fréquemment associée à des troubles de la thymie (dépression, anxiété).

Les râles terminaux surviennent également de façon variable chez 23 % à 92 % des patients. Tous ces symptômes peuvent mener ultimement à la survenue de la détresse respiratoire, qui est assurément un facteur de stress important pour le patient, la famille et les soignants.

Les difficultés respiratoires ne viennent jamais seules. Beaucoup d’autres symptômes les accompagnent et, additionnés, mèneront à la détresse. L’évaluation de l’intensité de la dyspnée et l’évaluation des symptômes d’accompagnement dicteront les stratégies de traitement.