Les cellules interstitielles de Cajal (CIC) : une particularité

La cellule interstitielle de Cajal est un type de cellule interstitielle retrouvée dans le tractus gastro-intestinal. Cette cellule sert de «pacemaker» qui créera  la vague bioélectrique lente responsable de la contraction du muscle lisse de l’intestin. Plusieurs autres tissus de l’organisme humain contenant des muscles lisses  contiennent de telles CIC mais leur action est encore fort méconnue. 

Ces cellules sont dérivées du «mésoderme» et jouent le rôle d’un pacemaker pour la fréquence de contraction autonome des différents étages du tractus GI.

Ainsi, la fréquence de décharge est de :

  3 à la minute dans l’estomac, 

  12 à la minute dans le duodénum,

  10 à la minute dans l’iléon, 

  3 à la minute dans le côlon.

Les cellules interstitielles de Cajal sont médiatrices de la stimulation neuronale par les neurones entériques moteurs. Les animaux que nous sommes qui ont une déficience de CIC auront une réponse très diminuée au neurotransmetteur «acétylcholine» libéré des neurones excitateurs moteurs et au neurotransmetteur «oxyde nitrique» libéré de neurones moteurs inhibiteurs. 

La perte des CIC peut interrompre le contrôle neuronal normal des contractions GI et mener à des maladies comme le «côlon irritable». Les CIC expriment aussi des mécanismes mécano-sensitifs qui font en sorte que ces cellules sont activées par l’étirement.  Cet étirement par le gonflement des muscles GI affectera le potentiel de repos des CIC et changera la fréquence de l’activité «pacemaker» de celle-ci.

Les CIC  ont aussi un rôle critique dans la propagation des ondes électriques lentes. Les CIC forment un réseau au travers duquel l’onde lente se propagera. Si ce réseau est lésé, la conséquence sera que deux régions musculaires différentes fonctionneront de façon indépendante sans synchronisme entre elles.