Les fonctions dites «vitales» en situation d’urgence palliative prennent une signification différente

En médecine palliative de fin de vie, on ne veut pas prolonger ou sauver une vie rendue à son terme. Le confort et le réconfort du malade et de sa famille sont devenus les priorités.

En temps normal, la pratique d’urgence a des règles bien précises dans lesquelles on maintient les voies aériennes libres, on soutient et/ou on maintient la respiration et la fonction cardiocirculatoire afin de protéger les organes, dont le cerveau, avec des hypertenseurs, des respirateurs, des solutés, une alimentation, etc.

En pratique palliative de fin de vie, l’accent est tout autre; le moment présent est le plus important et on ne cherche pas à assurer un futur au patient. Les techniques de réanimation et appareils de survie n’ont pas leur place. Que reste-t-il?

La pathologie terminale, cancéreuse ou non cancéreuse, ne peut être traitée mais les systèmes physiologiques qui provoquent les symptômes physiques et psychologiques dramatiques d’inconfort se doivent d’être améliorés.

En situation aiguë de fin de vie, la cause et la conséquence sont intimement liées avec un enchaînement de défaillance des systèmes connexes; la détresse physique et psychologique pourrait devenir le dernier souvenir et la dernière image que les familles et les soignants garderont pour un bon moment et  rendront des deuils difficiles.

À nous d’y remédier.

L’importance de ces quatre paramètres (respiration, coeur-circulation et système nerveux) leur vient des symptômes qu’ils engendrent en fin de vie et qui sont escalatoires dans la préparation du phénomène de détresse. Il y a une véritable communication entre la fonction neurologique, la fonction respiratoire et les fonctions circulatoire et cardiaque.

La perturbation brutale et grave d’une fonction vitale encore appelée détresse vitale entraîne inexorablement la perturbation des autres fonctions.

  1. La fonction neurologique avec sa composante émotivo-comportementale et cognitive
  2. La fonction respiratoire responsable de l’oxygénation essentielle à la vie
  3. La fonction cardiaque
  4. La fonction circulatoire

On aura donc :

  1. Une détresse neurologique
  2. Une détresse respiratoire
  3. Une détresse cardiocirculatoire

Toute altération de la conscience aura un possible retentissement sur la fonction respiratoire avec le risque d'asphyxie. La détresse respiratoire s’installera alors jusqu'à la survenue d’un arrêt de la respiration. L’arrêt respiratoire est accompagné rapidement d’une détresse circulatoire puis d’un arrêt cardiaque.

Il en est de même chez une victime qui présente une détresse circulatoire.

Le manque d’oxygénation de l’organisme et notamment du cerveau génère rapidement des troubles de la conscience puis une détresse respiratoire qui se termine par la survenue d’un arrêt cardiaque.