Les règles médicales et les soignants

En fin de chapitre il faut répondre à la question
Traiter ou non la dénutrition et la déshydratation?

Ce qui nous ramène à peu d’options finalement. Ferons-nous tout ce que la médecine nous offre pour continuer à hydrater et nourrir un malade en phase terminale ou bien pencherons-nous vers le souhaitable qui n’est pas nécessairement technologique mais plus de l’ordre du caring?

Notre décision penchera-t-elle plutôt vers l’acharnement thérapeutique déraisonnable? Vers la futilité, voire l'inutilité?

Une partie de la réponse réside dans l’évaluation de l’état physiologique et cognitif du malade

Un malade conscient et apte qui exprime sa soif exprime un besoin primaire.

Si la personne n’est plus apte à exprimer ce besoin, sommes-nous justifiés d’entreprendre une démarche d’hydratation qui s’apparentera plus à une correction des paramètres biologiques anormaux et donc prendra l’allure d’un traitement? Parfois oui, souvent non.

Y a-t-il  possibilité de réversibilité de la cause provoquant l’inconscience et l’inaptitude (v.g. hypercalcémie, surdosage d’opioïdes, hypernatrémie, etc.)? En comprenant mieux ces processus de fin de vie,  pouvons-nous encore penser que l’hydratation et l’alimentation artificielles sont toujours un geste d’amour pour les personnes en fin de vie?