Points à considérer

Tout n’est pas si simple puisque si notre raisonnement est valable d’un point de vue médical et scientifique, il peut être en désaccord avec les rites culturels ou les valeurs symboliques qui sont véhiculés par les familles de nos malades.

Une autre grande question surgit : nourrir et hydrater artificiellement sont-ils des traitements ou des soin de base?

Si le geste est considéré comme un traitement, est-il approprié, proportionné à la situation. Y a-t-il des preuves convaincantes que des bénéfices sont retirés du geste?

Qu’espère-t-on améliorer? La maladie cancéreuse ou un symptôme non nécessairement déplaisant pour le malade mais déplaisant pour la famille qui projette ses propres angoisses de la faim et de la soif.

Il faut avoir des objectifs clairs avec le patient et sa famille. Ces objectifs doivent être basés sur les données probantes (il n’est pas justifié de proposer un soutien nutritionnel qui n’as pas fait la preuve de son efficacité).

Si on débute une nutrition artificielle, il faut savoir réévaluer les objectifs et les résultats; s’il n’ y a pas d’effet positif, il faut savoir arrêter. Parfois, il est beaucoup plus difficile d’interrompre une alimentation artificielle que de ne pas en commencer une.