Préambule

En médecine clinique, les traitements, les gestes à poser et la vitesse d’exécution sont le plus souvent directement reliés à l’acuité ou à la chronicité des événements qui surviennent.

Quand le corps a le temps de s’adapter parce que l’agression est lente et à bas bruit, il peut supporter des changements de sa physiologie qui défient les règles normales du maintien de l’homéostasie et de la survie. Le besoin de corriger la situation demeure, mais l’urgence d’exécution est moindre.

Il nous suffit de penser à la perte sanguine indolente qui permet à un individu de vivre avec 3-4 gr d’hémoglobine alors qu’une hémorragie rapide et massive entraîne un choc et un décès; le même phénomène avec une créatinémie à 400 mmol/L acquise sur de longues années versus une insuffisance rénale aiguë qui mènera au coma urémique et au décès.

En médecine palliative, les confort et réconfort du malade et de ses proches étant les deux buts premiers visés, il nous arrive d’être confrontés à des situations aiguës physiques et psychologiques de même qu’à une symptomatologie chronique qui surviennent dans le décours de la maladie cancéreuse ou non cancéreuse.

Comme la maladie sous-jacente est connue, les épisodes sont souvent prévisibles et nous permettent d’élaborer d’avance des protocoles applicables en cas d’urgence sérieuse.