Tableau VII - Cancer de l'oesophage

Tableau VII- Annexe 7 - Traitements oncologiques
Annexe 1 - Guide explicatif des recommandations canadiennes et américaines sur les procédures de l’examen médical périodique

Résumé des évidences cliniques* disponibles sur le cancer de l’œsophage 1
Énoncé

Évidence clinique *

L’incidence du cancer de l’œsophage peut être réduite par une réduction de l’intensité et de la durée du reflux gastro-oesophagien.

C

On devrait fortement soupçonner un cancer de l’œsophage ou de l’estomac en présence de symptômes dyspeptiques accompagnés de signes ou de symptômes d’alerte comme une perte de poids, des vomissements ou de l’anémie.

B

L’accès rapide à une gastroscopie et à des biopsies aux sites suspects est l’investigation de base recommandée.

C

On ne devrait pas conclure à une atteinte bénigne de l’œsophage sans endoscopie et biopsies chez des patients présentant une longue histoire de dysphagie.

C

La découverte d’une dysplasie de haut grade doit mener à un suivi endoscopique serré en raison du risque élevé de cancer de l’œsophage.

B

La prise en charge d’un patient avec un cancer de l’œsophage devrait se faire par une équipe spécialisée en cancer digestif.

C

On doit procéder à une évaluation détaillée de la santé du patient, de ses fonctions cardiaques et pulmonaires et de son statut fonctionnel avant de déterminer le traitement à lui offrir.

C

On doit recommander au patient qui doit être traité pour un cancer de l’œsophage un arrêt tabagique immédiat.

C

Une oesophagectomie ne devrait être pratiquée que dans les centres spécialisés qui ont une expérience poussée dans ce type de chirurgie.

C

Il n’y a pas d’évidence supportant une chimiothérapie adjuvante dans le traitement du cancer de l’œsophage.

B

La chimiothérapie néo-adjuvante améliore la survie à court terme comparé à la chirurgie seule.

B

La radiothérapie seule avant la chirurgie ne procure aucun avantage.

A

Le traitement combiné de radiothérapie et de chimiothérapie (chimio-radiothérapie) avant la chirurgie améliore la survie à long terme de plusieurs patients.

B

La chimio-radiation est le traitement de choix du carcinome épidermoïde localisé de l’œsophage proximal.

B

Le suivi palliatif d’un patient atteint d’un cancer de l’œsophage devrait idéalement être fait par une équipe interdisciplinaire expérimentée.

C

La dilatation isolée de l’œsophage sans pose d’une endoprothèse ou thérapie locale ne devrait être qu’une mesure temporaire. Elle ne devrait être réservée qu’aux patients incapables d’avaler leur salive pour lesquels l’espérance de vie semble très courte, 4 semaines ou moins.

B

La mise en place d’une endoprothèse est le traitement de choix pour un blocage de l’œsophage situé plus de 2 centimètres sous le niveau du muscle crico thyroïdien.

B

Le traitement au laser est un des traitements recommandés pour soulager la dysphagie dans les cas d’obstruction par une tumeur exophytique de l’œsophage.

A

La radiothérapie ou la chimiothérapie soulagent la dysphagie plus lentement que l’installation d’une endoprothèse.

B

Le bénéfice du traitement au laser peut être prolongé par l’administration d’un traitement de radiothérapie externe ou de brachythérapie.

A

La chimio-radiation palliative procure un bénéfice de survie démontré comparée à la radiothérapie seule.

B

*A: Au moins une étude clinique randomisée contrôlée de bonne qualité sur le sujet
*B: Études cliniques disponibles mais non randomisées sur le sujet
*C: Consensus d’experts ou opinion d’autorités respectées

  • 1. Allum, W, H, Griffin, S, M, Watson, A, Colin-Jones, D. Guidelines for the management of oesophageal and gastric cancer. For the Association of Upper Gastrointestinal Surgeons of Great Britain and Ireland, the British Society of Gastroenterology and the British Association of Surgical Oncology. Gut 2002; 50(suppl V): V1-v23 http://www.bsg.org.uk/pdf_word_docs/ogcancer.pdf