Un troisième système nerveux autonome

Le SNE (système nerveux entérique) fut décrit pour la première fois comme une troisième division du système nerveux autonome (orthosympatique et parasympatique) par Langley en 1921. Le SNE possède à la fois des afférences (ou neurones sensitifs) et des efférences (ou neurones moteurs). Il possède en outre un ensemble d'interneurones. Grâce à ces trois types de neurones nécessaires pour induire des arcs réflexes, le SNE est un système autonome capable de régler la majorité de ses fonctions sans aucun contrôle nerveux extrinsèque. En cela, le SNE peut être comparé au système nerveux central et considéré comme un «petit cerveau».Les neurones efférents du SNE comprennent des neurones moteurs innervant le muscle lisse intestinal et réglant la motricité digestive, des neurones secréto-moteurs innervant l'épithélium muqueux et contrôlant la sécrétion ou l'absorption, et aussi des neurones vasomoteurs innervant le muscle lisse vasculaire et contrôlant le débit sanguin.

Le SNE est organisé en deux plexus principaux : le plexus myentérique (plexus d'Auerbach) et le plexus sous-muqueux (plexus de Meissner)

Le schéma représente l'arrangement des plexus intrapariétaux de l'intestin. Le diagramme schématise les circuits neuronaux, leurs connections synaptiques et les neurotransmetteurs putatifs impliqués dans le cas de l'intestin grêle de cobaye.                                 

ACh : acétylcholine

Nad : noradrénaline

SOM : somatostatine                                           

NPY : neuropeptide Y                                  

ATP : adénosine triphosphate                 

SP : substance P                                               

VIP : vasoactive intestinal peptide

Gershon Michael D. The second brain, ed. Harper-
Perennial, New York.