Portrait global des deux phénomènes apparentés

Une question majeure est de savoir ce qui arrive quand le sytème opioïde est trop longtemps sollicité  lorsque  la douleur perdure et que l’administration d’opioides perdure aussi ou augmente.

 Ce questionnement nous amène d’abord à parler de  ‘’tolérance’’ qui est rencontrée en clinique lors de l’emploi de façon chronique des opioïdes et/ou qui peut se produire de façon aiguë, comme on le voit régulièrement lors d’anesthésie au Fentanyl.

La Tolérance est un phénomène qui se traduit par une diminution de l’effet antalgique lors de l’exposition répétée et/ou chronique à un opioïde et par un besoin d’augmentation de la dose du médicament  pour maintenir l’effet antalgique qui demeure présente toutefois  par l’augmentation du médicament en question. Çà fait donc plus mal parce que le système anti-douleur devient moins performant mais si on augmente la morphine, l’analgésie réapparait…, sans que le système soit redevenu plus performant.

Maintenant si le système anti-douleur demeurait quand même performant et que par d’autres  mécanismes, c’était le système producteur de douleur qui devenait hyperperformant, nous aurions  aussi  une augmentation de douleur.                                        

Ce serait une ‘’hyperalgésie’’ due à un système qui fabriquerait plus de douleur que la morphine peut en soulager.  Pire ! Si la morphine que nous donnons produisait cet excès de performance du système pro-nociceptif ? La solution à l’analgésie ferait donc  partie du problème  !

On assiste donc à une compétition et à un déséquilibre entre deux systèmes  différents à l’intérieur du même neurone.