Conclusions en bref

A) En expérimentation animale, l’hyperalgésie opioïdo-induite est un processus neurobiologique multifactoriel de plasticité aux différents étages : périphérique, spinal et supraspinal, se manifestant par une diminution progresssive du seuil de déclenchement du stimulus nociceptif lors d’administration d’opioïdes, responsable de l’apparition d’une allodynie et/ou d’hyperalgésie thermique.

B) Une grande quantité d’études chez l’humain avec des cohortes totalement différentes et des méthodologies différentes ne peuvent arriver à des conclusions absolues et uniques. Les  résultats chez d’anciens toxicomanes maintenant sur méthadone laissent voir des conclusions différentes que les conclusions tirées chez des patients exposés aux opioïdes en périopératoire ou encore chez des volontaires sains suite à une exposition aiguë aux opioïdes pour une douleur humaine expérimentale.

Selon les cohortes décrites, l’hyperalgésie aux opioïdes ne faisait pas de doute, mais les stimuli pouvant déclencher ces hyperalgésies pouvaient être variables d’un groupe à l’autre et certains stimuli provoquaient de l’allodynie alors que d’autres non.

C) Ont été mises en évidence aussi des morts cellulaires neuronales par les opioïdes à haute dose et ce sont les hautes doses de morphine qui sont associées à HOI.