Les agonistes α-2 adrénergiques et le douleur

Les agonistes des récepteurs adrénergiques de type alpha-2 sont des substances couramment utilisées en médecine vétérinaire et plus rarement administrées en médecine humaine. Différentes molécules dont la xylazine, la médétomidine, la dexmédétomidine, la romifidine et la détomidine sont disponibles.

Depuis une bonne quizaine d’années, on a appris à s’en servir en médecine humaine. Logiquement, l’argumentaire se tient et ce sont les anesthésistes, après les vétérinaires, qui s’en sont servis par voie intraveineuse ou intrathécale. Leurs applications cliniques reposent sur une sédation très profonde, une myorelaxation très marquée et une analgésie viscérale de très bonne qualité. Ils induisent également une inhibition de la spasticité intestinale et une légère forme d’anxiolyse. Ils sont administrés pour des interventions sous sédation ou comme prémédication pour une anesthésie générale, auquel cas la dose d’anesthésique diminue nettement.

Ce qui n’est pas notre cas en soins palliatifs! Dans la clinique, nous sommes limités à la voie orale et nous nous servons de la clonidine (Catapres®) et  de la tizanidine (Zanaflex®). Ces deux molécules, bien qu’agissant sur le même type de récepteur, auront leur site d’action, pour la clonidine, dans la corne postérieure de la moelle au système nociceptif, alors que la tizanidine agira du côté moteur.