19.3 Processus de cicatrisation des plaies

La cicatrisation des plaies représente un processus complexe et dynamique se définissant par une succession d’événements cellulaires et biochimiques survenant à des moments précis.

Contrairement au mythe voulant qu’une plaie doive tout d’abord sécher et former une croûte pour pouvoir se cicatriser, le processus de cicatrisation devient optimal dans un environnement humide. En effet, la dégradation du tissu dévitalisé, qui représente la pierre angulaire du processus de cicatrisation, nécessite un milieu humide.

Le degré d’humidité au sein du lit de la plaie doit toutefois être équilibré, puisqu’un environnement trop humide favorisera la macération de la plaie tandis qu’un milieu trop sec conduira à la formation d’une escarre. Le choix du pansement constitue donc une étape importante dans les soins de la plaie, puisqu’il faudra préserver le mieux possible le contact entre la plaie et l’exsudat afin d’éviter la déshydratation et la macération. Le maintien d’un environnement humide dans le lit de la plaie accélère la guérison, mais surtout, diminue l’inflammation et la douleur.

Au stade terminal de la maladie, les enjeux thérapeutiques peuvent changer alors qu’une guérison n’est pas envisageable. On doit alors mettre l’accent sur le confort du malade, tandis que les exigences strictes et essentielles à la récupération sont moins utiles, voire contraignantes. On doit soulager le patient des routines lourdes qui entourent les soins des plaies et être plus pragmatique si tel est le désir du malade. On pourra alors tolérer une plaie plutôt sèche, recouverte d’une croûte mais protégée et maintenue par un pansement adéquat.