33.1 Introduction

Il est reconnu que l’administration des médicaments par voie orale est préférable et à privilégier, mais pour le malade en phase avancée, la réalité est souvent tout autre. L’impossibilité d’emprunter cette voie conduit à l’utilisation du mode parentéral.

Normalement, le mélange d’entités médicamenteuses dans la même solution n’est pas souhaitable pour des raisons techniques (interactions pharmaceutiques) ou pour des raisons pharmacologiques; l’ajustement de l’un des médicaments du mélange résulte en un changement de dosage de tous les agents de la combinaison (considération clinique) ou en un gaspillage de la médication restante (considération économique).

Le malade étant couramment affligé de plus d’un symptôme nécessitant des traitements simultanés, l’équipe soignante est confrontée avec une situation clinique bien délicate : l’administration de plus d’un agent pharmacologique par voie intraveineuse ou sous-cutanée. Le scénario qui doit alors être esquissé est celui où l’on utilise le moins de sites d’injection (d’inoculation) possibles et où la séquence d’administration des produits est efficiente et bien articulée. La décision du prescripteur d’autoriser ou non la combinaison des agents est orientée le plus souvent par la tradition du milieu, le jugement scientifique du pharmacien et par les données limitées qui sont décrites dans la documentation scientifique.