Physiopathologie

Comme la nausée et le vomissement sont des mécanismes globaux de défense de l’organisme, il est normal de penser que des nausées et vomissements aigus sont des signaux d’alarme. Ces signaux sont souvent reliés au cancer lui-même et aussi très souvent reliés aux traitement du cancer, que ce soit d’ordre chirurgical, pharmacologique ou radiothérapeutique. 

Comme pour la douleur, la composante émotionnelle est toujours présente et fait tandem avec la composante sensorielle et effectrice.

Demeurant un phénomène intégré répondant tout aussi bien à des agressions biologiques endogènes que exogènes, des agressions infectieuses, des agressions anatomiques, psychologiques et autres, il est bon de revoir les principaux niveaux afférents autant que efférents de ces mécanismes. Il y en a quatre.

  1. Le cortex cérébral - système limbique - diencéphale stimulés par :  
  • Augmentation de la pression intracrânienne 
  • Anxiété, odorat, goût
  1. La formation réticulée latérale du bulbe rachidien stimulée par :
  • Médicaments
  • Toxines
  • Xénobiotiques divers
  1. Le tractus gastro-intestinal 
    Lors de stimulations de mécanorécepteurs et de chimiorécepteurs du tractus GI, les cellules entérochromaffines riches en sérotonine (5-HT) vont répondre : une irritation digestive causée par de la chimiothérapie, par la radiothérapie ou par de la distension, entraîne une libération de 5-HT; il y a stimulation des voies afférentes vagales (se terminant dans le centre du vomissement) par l’intermédiaire des récepteurs 5-HT3.
    Le stress, la nausée et l’anxiété induisent un retard de la vidange gastrique par l’intermédiaire des récepteurs dopaminergiques périphériques situés sur les interneurones du plexus myentérique intestinal.
     
  2. Les centres vestibulaires 
    Stimulés surtout lors des mouvements par des afférences cholinergiques et histaminergiques.

Comment penser clinique lors d’un problème de vomissement?
Si on veut faire une analogie, comme pour les douleurs, il y a les N/V aigus et les N/V chroniques qui durent plus de 4 semaines. 

Doit-on investiguer en soins palliatifs?
La majorité du temps, c’est inutile. 

Voici un tableau qui vous permet d’approcher le problème du point de vue de la temporalité et de l’étiologie.