Préambule

Tout au long d’une maladie chronique, cancéreuse ou non cancéreuse, l’alimentation et l’hydratation suivent l’évolution de la maladie elle-même avec des périodes bonnes ou mauvaises tant de la maladie que de l’appétit et de la nutrition.

Lorsque survient la phase très avancée d’une maladie cancéreuse ou non cancéreuse le soignant est souvent confronté à un dilemme.

Ce dilemme met parfois en opposition la physiologie d’un être en processus de détérioration globale qui aboutit à la mort, et les espoirs des malades ou des familles pour qui manger et boire éloigneront l’échéance finale, donc qui insisteront pour que des techniques artificielles soient utilisées sous prétexte que leur malade meurt de faim et de soif!

Si la médecine n’avait pas développé ces techniques de remplacement alimentaire et liquidien essentiel pour la survie, les questions de l’alimentation et de l'hydratation artificielles ne se poseraient pas.

Parce que ces moyens existent, devons-nous les utiliser si on démontre que médicalement et physiologiquement ils peuvent avoir un effet délétère à un moment de l’évolution des maladies ou qu‘ils n’améliorent en rien la maladie mortelle?

Souvent conflit de valeurs entre une bonne pratique médicale basée sur la physiologie et des demandes basées sur des interprétations émotionnelles et culturelles du boire et du manger.

Il est bon d’avoir un argumentaire solide.