L’organisme humain abrite une immense étendue d’eau compartimentée. Des millions de cellules baignent dans le compartiment qu’on appelle le liquide extracellulaire. Chacune de ces cellules a sa propre réserve d’eau interne (liquide intracellulaire) différente et séparée de la mer dans laquelle elles sont immergées.
Un très long réseau de tuyauterie (artères, capillaires et veines) partant d’une pompe (coeur) et revenant à cette pompe se promène dans la mer et entre les îlots cellulaires pour les nourrir et évacuer les déchets (plasma et globules rouges).
Bien que individualisé et séparé, chacun des compartiments liquidiens se laisse la possibilité d’échanger avec chacun des autres compartiments pour maintenir un équilibre essentiel dans la répartition et la physiologie du corps humain.
La répartition de tout ce liquide n’est pas aléatoire et est régie par des paramètres importants : les ions, l’albumine, certaines hormones, des organes comme le coeur, les poumons, les reins et le cerveau, des pressions générées mécaniquement ou osmotiquement.
Tout un système pour maintenir une homéostasie indispensable à la vie et à la survie.
Lorsqu’arrive la maladie, il y a péril. Comment le corps se défend-il? S’il ne parvient pas à rééquilibrer ses compartiments et que la physiologie habituelle fait place à une patho-physiologie, comment devrons-nous agir comme soignant pour ne pas accélérer un processus de détérioration?
La mer intérieure traversée par un long fleuve
Alors que l’inaltération est la première grande qualité et première obligation du système dans son ensemble.
Le liquide extracellulaire doit donc maintenir
afin de nourrir les organes comme le cœur, le cerveau, les poumons, le tractus gastro-intestinal, le foie et les reins. Il concourt aussi à nettoyer ces organes et à les informer de l’état du système global.
Comment? Par l’osmose
La différence de composition des solutions de part et d’autre de la membrane cellulaire semi-perméable génère une pression osmotique
Physiologiquement, le bilan d’eau est équilibré, c’est-à-dire que les entrées (eau de boisson et des aliments, production d’eau par oxydation intracellulaire) sont équivalentes aux sorties (rénales précisément régulées, cutanées, respiratoires et digestives). C’est la soif qui régule les entrées et c’est le rein qui assure l’équilibre en régulant les sorties pour maintenir constante l’osmolalité aussi bien intracellulaire qu’extracellulaire.
L'osmolalité est une mesure du nombre d'osmoles de soluté par kilogramme de solvant. À ne pas confondre avec l’osmolarité, qui est une mesure du nombre d’osmoles de soluté par litre de solution. Si le solvant est de l'eau, ces mesures sont quasi équivalentes pour des solutions diluées.
Si on ajoute de l’eau dans le liquide extracellulaire (un soluté IV), ce liquide dilue le liquide extracellulaire qui devient alors hypotonique par rapport au liquide intracellulaire. L’osmose fait en sorte que beaucoup de liquide passera dans le compartiment intracellulaire.