Déshydratation : les facteurs associés à un déficit en fluides

Augmentation des pertes

Diminution des apports

Vomissements

Anorexie

Résection intestinale

Nausée

Fistule

Asthénie

Diarrhée

Dysphagie

Fièvres et sudation

Dépression

Diurétiques

Delirium

Diabète sucré débalancé

Démence

Hypercalcémie

Coma

Diabète insipide

Alitement

Le patient cancéreux en fin de vie

Le besoin d’hydratation est comblé avec des volumes moindres que pour les patients chirurgicaux ou médicaux à cause de la perte de poids. Une perte de 40-50 % du poids corporel amènera une diminution de 55 % des besoins en eau.

La déshydratation se fait au dépend du compartiment intracellulaire et non pas du compartiment intravasculaire.

Il est rare d’avoir une hypernatrémie; ce sera plutôt une hyponatrémie avec ou sans perte de volume.

Il y a perte des ions, donc stimulation de l’hypothalamus et sécrétion d’ADH. Les opioïdes augmentent la secrétion d’ADH comme d’autres médicaments vont l’inhiber.

Question : une perfusion remplira-t-elle vraiment le compartiment intracellulaire ou bien remplira-t-elle le compartiment intravasculaire? Ce qui pourra augmenter les râles bronchiques et le danger d’un OAP, ainsi que le danger d’augmenter l’ascite et les oedèmes.

En fin de vie, l’état s’aggrave. Souvent la fonction rénale est atteinte, la nausée et l’inappétence diminuent l’alimentation et l’énergie; les fonctions cardiovasculaires et pulmonaires sont souvent déficientes; le cerveau est atteint ainsi que les centres importants de la soif et de la faim; le foie ne parvient pas à fabriquer l’albumine et l’angiotensinogène si importantes pour maintenir les volumes circulants et le sel ainsi que l’activation du désir de boire. Bref, tous les systèmes sont touchés et les processus d’équilibre au niveau des liquides intra et extracellulaires sont compromis et ne peuvent être rééquilibrés.

Il y a jeûne plus ou moins permanent, baisse des apports dont NaCl, baisse de la capacité de réabsorption de H2O et tendance à la contraction du liquide intravasculaire et stimulation des mécanismes compensateurs qui ne peuvent répondre tous.

Il y a diminution du réflexe de soif en réponse à la déshydratation. La perception de la soif diminue avec l’âge probablement par perte de sensibilité des osmorécepteurs et ou des barorécepteurs.

Ainsi, chez le sujet jeune, l’osmolalité doit être environ de 292 mmol/kg, alors que chez le sujet âgé sain, elle sera de 296 mmol/kg.

Il y a diminution de la réponse rénale aux changements de volume intravasculaire. L’interprétation est rendue difficile et faussée des signes habituels de perte de volume et de déshydratation (cachexie, neuropathie autonomique paranéoplasique, perte de la graisse périorbitaire, etc.). Il y a danger de mauvaise interprétation des données de laboratoire : hypoalbuminémie, perte de la masse musculaire affectant la créatinine, hyponatrémie, hypernatrémie, hypercalcémie, anémie, etc.

La déshydratation n’a pas que des effets négatifs

Autoanesthésie par augmentation des toxines stimulant nos endorphines qui euphorisent le malade

Diminution de l’œdème cérébral

Diminution des céphalées

Diminution d’aspiration bronchique

Diminution de l'oedème pulmonaire

Diminution de l'ascite

Entraîne la sécrétion d’opioïdes cérébraux ayant une action antalgique. Certains auteurs pensent que la déshydratation a aussi un effet bénéfique en termes de confort :

Diminution du volume urinaire; moins d’incontinence