Comparaison des molécules pour le traitement des râles

Molécule

R-muscarinique M2 et M3
Constante inhibition

Métabolisme et métabolites
Processus hépatique

Durée d’action

Traverse barrière hématoencéphalique

À donner chez patient

Atropine

1-5 nM

Pas de métabolisme nécessaire

4 heures

Oui

Moins sédative et plus tachycardi-sante que scopolamine

Peu employée

Attention si composante cardiaque

Scopolamine

1-5nM

Métabolisme hépatique et métabolites urinaires

3-6 heures

Aucun avantage à donner plus que 1 heure

q.1 heure

Oui

Antinausée et amnésiante

Sédative et peut provoquer le delirium.

Conscient ou inconscient

Glycopyrrolate

1-5nM

Pas de métabolisme nécessaire

4-8 heures

À utiliser q.2 heures max.

Non

Conscient

D’après Vinay et al.

Des suggestions de directives concernant l’utilisation de médicaments antimuscariniques pour traiter les râles agoniques ont été publiées en 2002. Soulignons toutefois qu’une étude systématique publiée récemment dans le Journal of Pain and Symptom Management en 2013 conclut, dans la même veine qu’une publication des Cochrane Database of Systematic Reviews de 2011, que les recherches actuelles ne prônent pas les médicaments antimuscariniques comme traitement standard des râles agoniques.

«Lors de notre revue Cochrane originale, nous concluions que nous n’avions pas trouvé d’évidence qui montrait qu’un traitement pharmacologique ou non pharmacologique soit supérieur au placebo dans le traitement des respirations bruyantes. Cette conclusion n’a pas changée. Nous reconnaissons que lors de situations hautement émotionnelles en éminence de mort, il est difficile pour un soignant de ne pas intervenir. Il est tout à fait compréhensible que les options thérapeutiques actuelles continueront d’être utilisées. Toutefois, les patients doivent être suivis de près avec réajustement de la stratégie lorsque des bénéfices escomptés ne viennent pas, ou que des effets néfastes surviennent tout en laissant du temps aux familles pour cheminer et aux soignants pour apporter la réassurance aux craintes des proches.»

Editorial Group : Cochrane Pain, Palliative and Supportive Care Group. 2012
Publication status : Stable (no update expected for reasons given in 'What's new).

Il semble pourtant que ces médicaments soient utiles pour certains patients, ce qui expliquerait que l’on continue de les administrer.