De l’accompagnement des mourants à la médecine palliative en passant par les soins palliatifs

Date de l'article :
2012-10-26
Auteurs :
Véronique Blancheta,∗,1,2, Marcel-Louis Viallard b,c,3
Affiliations :
a Équipe mobile douleur soins palliatifs, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012 Paris, France b EMASP pédiatrique et adulte, hôpital Necker—Enfants-Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France c Laboratoire d’éthique médicale, EA 4569, Paris-Descartes Sorbonne Paris-Cité, 45, rue des Saints-Pères, 75006 Paris, France
Source :
Médecine palliative — Soins de support — Accompagnement — Éthique (2012) 11, 266—270
Abstract :
Résumé Passer du concept de « l’accompagnement des mourants » à celui de « soins palliatifs » puis à celui de « médecine palliative » est significatif d’une évolution de la manière de penser la fin de la vie et la mort dans notre société. La confrontation à la mort éveille en nous trois représentations : la mort de l’autre, la mort de moi et la mort de toi. L’existence même des structures de soins palliatifs est un rappel de ce « nous mourrons tous ». Ce rappel des limites et de l’incertitude n’est pas facile à reconnaître pour une médecine qui se voudrait toute puissante et efficace. Cela crée des résistances. Les soins palliatifs peuvent être considérés comme « une manière de contester l’ordre établi et de proposer des actions alternatives ou des conceptions nouvelles répondant à des objectifs non remplis ». L’apport de la médecine palliative serait de concilier la rigueur scientifique du raisonnement, le recours aux possibilités techniques disponibles de la médecine moderne, et le souci du sujet. La terminologie « médecine palliative » est une représentation plus large, plus noble, plus académique que celle de « soins palliatifs » qui appelle une formation technique et aux valeurs de la médecine de tous les professionnels de santé. © 2012 Publié par Elsevier Masson SAS.
Commentaires :
Belle réflexion qui nous touche tous surtout si on fait des soins palliatifs depuis très longtemps et c'est un belle réflexion pour l'avenir […]