Troisième principe :
Lorsqu’on emploie un opioïde à libération contrôlée et qu’on doive employer aussi des doses d’appoint pour des accès douloureux transitoires, il est coutume d’essayer d’employer la même molécule et de baser la dose de cette molécule de secours en proportion de la dose totale de 24 heures. Cette dose correspondra selon les milieux à 10 %, 15 % ou même 20 % de la dose de 24 heures. Ceci étant vrai sauf pour le fentanyl transmuqueux (Abstral®) pour lequel il faut titrer pour trouver quelle sera la dose analgésique des accès douloureux transitoires.
Quatrième principe :
Ajustements posologiques :
Si plus de 3 entre-doses q.2h. sont nécessaires : SVP posez-vous des questions et oubliez les automatismes à la hausse! Réévaluez votre patient: avez-vous le bon diagnostic pour expliquer les accès douloureux transitoires? La portion émotionnelle de la douleur est-elle plus grande que la portion physique de la douleur? Si c’est le cas, alors la morphine n’est pas le bon traitement.
Est-ce que ce sont des douleurs de fin de dose?
Si c’est le cas, augmenter la dose n’est pas nécessairement le meilleur choix; parfois on préfère conserver la même dose de 24 heures à donner en 3 prises (q.8h.) au lieu de 2 prises (q.12h.) afin d’éviter les creux.
Est-ce que ce sont des douleurs incidentes prédictibles?
Si c’est le cas, on ne devrait pas comptabiliser ces entre-doses automatiquement; ce faisant, on risque moins l’escalade de doses et la tolérance et l’hyperalgésie opioïdo-induite. Y a-t-il de la tolérance? Peut-être est-ce le temps de faire une rotation des opioïdes au lieu d’augmenter la dose et d’aller vers l’hyperalgésie opioïdo-induite. Cf chapitres IV C et IV D
Le choix d’une médication à libération immédiate vs à libération contrôlée