Traitement de la douleur chronique cancéreuse en 2013

Les paliers de traitement sont demeurés. Toutefois, aux paliers 2 et 3, sont  survenus plusieurs changement : la codéine demeure présente mais est de moins en moins utilisée pour des raisons  pharmacologiques et cliniques. Tramadol et buprénorphine timbre  ont fait leur niche en douleur modérée au deuxième palier. Tapentadol se cherche une raison d’être dans un nouveau palier qui est celui de la douleur modérément sévère. Les opioïdes demeurent  la pierre angulaire aux paliers 2 et 3 avec des recommandations plus spécifiques depuis 2010, i.e. que, en première intention,  lors de l’emploi des opioïdes, on commence avec morphine, hydromorphone ou oxycodone. L’emploi de fentanyl se fait en seconde intention si le malade est opioïdo-tolérant. Finalement, la méthadone apparaît en troisième intention. Fait nouveau : lorsqu’un patient emploie 200 mg et plus d’équivalent morphine per os/die, le médecin devrait se poser des questions sur son diagnostic, son traitement et les buts poursuivis et possiblement envisager d’autres stratégies et combinaisons de traitement pharmacologique.

 

Différents paramètres modulant la cinétique et la dynamique des médicaments et des malades

A) Une majorité de nos médicaments existent sous des formes galéniques différentes allant de la pommade à la plaquette transmuqueuse. Nous sommes rarement coincés pour l’administration de nos traitements médicamenteux. Une voie d’administration devient difficile que nous en trouvons une autre.

B)  À l’intérieur d’une même classe médicamenteuse, nous alternons d’une substance à l’autre selon le besoin du moment.

C) Parfois même nous innovons, nous servant de médicaments dont la voie d’administration n’est pas du tout celle décrite dans le Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques (CPS).  

D) Somme toute, les médicaments administrés aboutissent soit dans la grande circulation et ne seront pas soumis aux jeux du métabolisme hépatique ou encore sont amenés directement au foie et subissent des changements souvent importants qui influenceront leur biodisponibilité et la qualité de leur effet.

E) L’état général de nos patient est très important et est fonction du stade clinique et physiologique de leur maladie cancéreuse. Ont-ils assez de protéines pour la liaison des médicaments ou sont-ils hypoalbuminémiques? Ont-ils une fonction rénale adéquate pour l’élimination des médicaments? Sont-ils assez hydratés? Etc.