Une sous-classification "pathophysiologique" propre aux douleurs neurogènes

Une nomenclature tentant de décrire avec des termes plus génériques un certain caractère "pathophysiologique" propre aux douleurs neurogènes peut aussi être considérée. Cette nomenclature permet alors d'envisager une classification basée sur ce même caractère, celle-ci peut alors se ramener à quatre sous-types de douleurs neurogènes:

  • les douleurs ressenties comme étant de la douleur sans plus i.e. des douleurs "douleur" exprimées en terme de classification comme étant des douleurs "simples",
     
  • les douleurs ressenties comme des dysesthésies ou paresthésies exprimées en terme de classification comme étant des douleurs "accompagnées"
     
  • les douleurs survenant par épisodes soudains et pouvant être de durée variable mais pratiquement toujours d'intensité maximale exprimées en terme de classification comme étant des douleurs "paroxystiques" ou "en salves"

    et
     

  • les douleurs complexes définies sous le vocable de Syndrome douloureux régional complexe qui étaient autrefois appelées dystrophies sympathiques réflexes / causalgie. (Voir: LA MULTI-CONVERGENCE ET SES REPERCUSSIONS: LE DECLENCHEMENT D'UNE REPONSE SYMPATHIQUE REFLEXE HYPERACTIVE). Une portion de ces douleurs peut subir "une participation et un rehaussement" par le système nerveux autonome sympathique alors qu'une autre portion est exempte de cette composante. Ces douleurs sont maintenant appelées "Douleurs régionales complexes avec participation sympathique (Sympathetically Maintained Pain) ou sans participation sympathique". Il ne sera pas fait mention explicitement de ces douleurs dans les présents manuels étant donné la rareté de ce mode de présentation dans les contextes de soins palliatifs.
     

Le détail de chacune de ces présentations cliniques fera l'objet d'une plus longue discussion ultérieurement dans le présent manuel.

Bien qu'il manque encore certaines informations "cliniques" avec cette classification, particulièrement sur les façons dont les douleurs peuvent être ressenties (constance, intensité, caractère particulier ressenti ... ), il devient pourtant possible enfin d'utiliser une classification pour aider à orienter la gestion analgésique. Cette contribution s'exerce particulièrement en regard des choix parmi l'arsenal des analgésiques et des co-analgésiques comme il en sera traité ultérieurement dans les manuel III et IV portant sur la gestion analgésique avec les co-analgésiques et les opiacés. Une portion seulement des douleurs physiques sont cependant incluses dans cette sous-classification, la portion nociceptive y est totalement absente.

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