La corne postérieure: une "cour de triage" complexe

La schématisation du mode de communication entre deux neurones montre habituellement un neurone dont le bouton pré-synaptique fait son transfert d'influx avec un neurone central tout comme si la communication dans le réseau nerveaux se faisait toujours "de un à un". Il en est pourtant tout autrement. Chaque dendrite de chacun des neurones centraux nociceptifs peut être branché à une afférence nociceptive différente. Plusieurs afférences nociceptives arrivent donc en même temps sur un même neurone nociceptif central, ces afférences étant en provenance:

  • de divers nocicepteurs
    • mécanorécepteurs
    • thermorécepteurs
    • récepteurs mécanothermiques
    • récepteurs polymodaux.

Mais il y a pire encore puisque chaque fibre nociceptive centrale peut recevoir en même temps des afférences nociceptives en provenance:

- de diverses structures anatomiques
 somatiques
 viscérales
- de divers sites anatomiques
 dermatome
 myotome
 sclérotome

Cette convergence d'arrivée entre des influx nociceptifs qui sont d'origines variées, de zones et de structures anatomiques diverses amène donc des interconnexions synaptiques de variétés multiples. Le phénomène des douleurs référées trouve probablement dans ces multi-convergences une partie de son explication (Voir: EPARPILLEMENT MULTI-ETAGE, MULTI-CONVERGENCE ET DOULEUR REFEREE).

La situation se trouve encore plus complexe puisque ces dendrites sont aussi soumis aux connexions synaptiques en provenances

  • des faisceaux inhibiteurs descendants dont il sera fait mention un peu plus loin (Voir: LA CONTREPARTIE DES FAISCEAUX ASCENDANTS: LES FAISCEAUX DESCENDANTS INHIBITEURS)
  • des fibres sensitives non-nociceptives qui elles sont branchées à de nombreux récepteurs "non-nociceptifs". (Voir: LES AUTRES INFORMATIONS SENSITIVES ET LEURS RECEPTEURS)

Ces deux derniers groupes d'influx font référence à l'effet "portillon" (Gate Control) proposé par Melzack et Wall au début des années soixante. L'effet "portillon" sera discuté ultérieurement dans le présent document. (Voir: L'EFFET "PORTILLON" (GATE CONTROL) SELON MELZACK ET WALL ET UNE PLUS NOUVELLE THEORIE: LE CONTROLE INHIBITEUR DIFFUS INDUIT PAR LA NOCICEPTION (CIDN))

 

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