Les récepteurs opiacés centraux: les effets produits par leur stimulation au niveau du mésencéphale et du tronc cérébral

Au niveau du tronc cérébral et du mésencéphale, i.e. au niveau de certains noyaux

  • noyau ceruleus (nucleus ceruleus) de la protubérance (pons)
  • noyau raphé magnus (nucleus raphe magnus) du bulbe (medulla)
  • noyau réticulaire latéral (nucleus reticularis lateralis) dans la portion latérale de la formation réticulée,
     

la stimulation des récepteurs opiacés présents génère

  • la production d'influx inhibiteurs descendants qui viennent alors accentuer l'effet "portillon". Ces influx inhibiteurs sont véhiculés par les faisceaux descendants inhibiteurs qui seront décrits plus loin. (Voir: LA CONTREPARTIE DES FAISCEAUX ASCENDANTS: LES FAISCEAUX DESCENDANTS INHIBITEURS).
     

On constate donc que la stimulation des récepteurs opiacés, où qu'ils se trouvent au niveau du tronc cérébral, entraînent des effets qui sont toujours convergeants en regard de l'analgésie. Là où ils se trouvent, naissent des influx inhibiteurs descendants qui vont être véhiculés par des sous-faisceaux vers les étages médullaires inférieurs.

C'est au niveau de la corne postérieure, décrite comme une cour de triage fort complexe, que l'effet des opiacés est donc particulièrement "dirigé" et "aiguillonné". Le blocage des douleurs par les opiacés n'est donc pas un effet cérébral en soi, mais bien un effet médullaire. En fait, une très large part de l'analgésie semble se jouer au niveau de la corne postérieure.

Tout concourt donc, dans l'aiguillonnage à l'étage médullaire, à ce que moins de douleur soit ressentie! C'est l'effet portillon dont il sera discuté plus loin.

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