La charte des droits du malade mourant

La plus ancienne charte connue date de 1974 et a été élaborée par la Fondation Kennedy pour la recherche médicale de l'Université Harvard aux États-Unis. Son principe de base étant que le patient a le droit de connaître la vérité sur son état de santé. 

CHARTE DES DROITS DU MALADE MOURANT

  • Le patient a le droit d'être protégé par le secret pro­fessionnel et il a le droit au respect de sa pudeur;

  • Le patient a le droit d'accepter ou de refuser un traitement;

  • Le patient a le droit de choisir l'endroit où il veut mourir;

  • Le patient a le droit de décider de la disposition de son corps, après le décès.

En 1975, un groupe de travail, rattaché au Southwestern Michigan in Service Education Council, élabora une charte très complète des droits de la personne en fin de vie. 

En 1976, elle a été adoptée par le Conseil de l'Europe :

  • j'ai le droit d'être traité comme un être humain jusqu'à ma mort;

  • j'ai le droit de garder espoir, même si les raisons de mon espoir varient;

  • j'ai le droit d'exprimer mes sentiments et mes émo­tions à ma manière concernant l'approche de ma mort;

  • j'ai le droit de participer aux décisions à prendre con­cernant les soins à me donner;

  • j'ai le droit de recevoir l'attention de l'équipe médicale, même s'il devient évident que je ne guérirai pas; 

  • j'ai le droit de ne pas mourir seul;

  • j'ai le droit de ne pas avoir mal;

  • j'ai le droit d'obtenir une réponse honnête à mes questions;

  • j'ai le droit de ne pas être trompé;

  • j'ai le droit d'obtenir de l'aide venant de ma famille afin de pouvoir accepter ma mort, ma famille a le droit de recevoir de l'aide afin de mieux pouvoir accepter ma mort;

  • j'ai le droit de mourir dans la paix et la dignité;

  • j'ai le droit de conserver mon individualité et de ne pas être jugé si mes décisions vont à l'encontre des croyances de ceux qui me soignent;

  • j'ai le droit de discuter et de partager mes expériences religieuses et spirituel/es, même si elles sont dif­férentes de celles des autres;

  • j'ai le droit de m'attendre à ce que l'on respecte mon corps après ma mort;

  • j'ai le droit d'être soigné par des gens capables de compassion et de sensibilité, compétents dans leur profession, qui s'efforceront de comprendre mes besoins et qui sauront trouver la satisfaction eux-­mêmes dans le support qu'ils m'apporteront, alors que je serai confronté à la mort.

Cette charte des droits du malade mourant est la plus reconnue en Amérique et en Europe. Elle doit être respectée dans les maisons spécialisées, les hôpitaux et dans tous les établissements de santé au pays. Tous les êtres humains devraient avoir le droit de mourir dans la paix et la dignité, mais ici il s'agit d'un autre débat. 

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