L'agonie

(généralement de quelques jours ou quelques heures avant le décès)

LES CHANGEMENTS PHYSIQUES

On peut remarquer à l'occasion, un regain d'énergie chez la personne qui semblait au bout du chemin il y a un moment à peine. Elle peut demander à manger alors qu'elle n'avalait presque plus rien, elle parle avec un membre de la famille qui vient la voir alors qu'elle ne communiquait plus. Elle pourrait aussi demander à se lever ou, plus surprenant encore, le visiteur la retrouverait assise dans un fauteuil alors qu'elle n'avait plus la force de bouger. Ce regain n'est pas toujours clairement visible, mais généralement, on peut le constater dans les derniers jours. C'est comme si la personne avait refait le plein d'énergie et le mettait à profit une dernière fois avant de partir pour de bon. 

Les signes physiques observés depuis une semaine ou deux s'intensifieront à mesure que le décès approche.

Le corps :

La coloration de la peau est de moins en moins belle, les mains sont froides et bleutées. Le visage peut paraître cireux, grisâtre. Les yeux restent mi-ouverts et le regard est fixe, la personne semble ne plus voir. Cependant, comme il est écrit précédemment, le sens de l'ouïe étant le dernier à quitter le corps, la personne mourante peut encore entendre ce que l'on dit mais ne peut répondre en raison de sa faiblesse. On doit continuer de lui parler et de la rassurer même si elle ne donne pas de signes qu'elle nous entend.

Lorsque la personne est à ce point affaiblie, elle entre généralement dans un état de profond sommeil appelé «coma» ou «semi-coma» et peut rester dans ce coma de quelques heures à quelques jours sans manger, ni boire car elle est incapable d'avaler quoi que ce soit avant de mourir.

Le système cardio-respiratoire :

La respiration ralentit et devient très irrégulière et bruyante. Les râles bronchiques sont plus ou moins présents. La personne donne parfois l'impression d'avoir beaucoup de difficulté à respirer (un peu comme un poisson hors de l'eau) et fera des pauses respiratoires (apnées) de plus en plus longues et elle arrêtera soudainement de respirer. Peu après suivront une ou deux autres respirations espacées puis finalement le dernier soupir. Le corps ne respire plus, le cœur qui faiblissait de plus en plus, cessera de battre ...

C'est la fin. L'âme, la vie a quitté le corps et la personne est maintenant dans une autre dimension, un autre monde, une nouvelle vie (selon les croyances de chacun).

Les systèmes urinaire et digestif :

Lors des dernières respirations qui sont difficiles et demandent des efforts, un liquide pourrait s'échapper et s'écouler de la bouche. Il faut alors placer la personne sur le côté pour éviter un étouffement. Le liquide peut être clair (sécrétions des poumons ou salive), brun-verdâtre (bile ou liquide gastrique), parfois rouge-noir (sang dans l'estomac).

Quelques heures avant le décès ou immédiatement après la mort, un relâchement musculaire peut provoquer une évacuation de la vessie et/ou des intestins; d'où l'importance de mettre une culotte d'incontinence pendant ce laps de temps pour prévenir d'éventuels dégâts.

LES CHANGEMENTS PSYCHOLOGIQUES

L'agitation terminale :

La façon dont les derniers moments sont abordés est intimement liée à la perception de la mort propre à chacun. La peur de mourir, la crainte de l'inconnu, le sentiment que la vie n'est pas achevée et qu'elle devrait encore continuer, de dire «ne pas être prêt à partir», tout ceci peut entrainer une réticence face au mourir et à la mort qui s'en vient. Le processus d'agonie peut alors se prolonger mais surtout, la personne commencera à s'agiter beaucoup lorsqu'elle sentira réellement que la fin est toute proche.

L'agitation peut aussi survenir par manque d'oxygène au cerveau, ou par souffrances physiques mal contrôlées.

Dans tous les cas, peu importe la cause, ce problème d'agitation doit être traité prioritairement par une action immédiate destinée à atténuer cette agitation terminale et calmer le malade afin qu'il puisse partir calmement dans la paix et la dignité.

Vous n'êtes pas connecté.