VIC

Peut-on en tirer quelques conclusions?

La carbamazépine demeure une excellente molécule malheureusement plus dangereuse que la prégabaline et surtout avec un profil d’effets adverses plus important.

Les douleurs neuropathiques ne sont pas unitaires dans leur physiopathologie et il est normal que des antiépileptiques différents agissent différemment et que le taux de succès dépende du bon emploi dans la bonne maladie.

Prégabaline pour des NNT assez semblables que celui de la carbamazépine a un profil d’innocuité qui est nettement avantageux.

Maintenant, que penser de la duloxétine (Cymbalta®)?

Le premier vrai antidépresseur qui a aussi une indication au Canada pour la neuropathie douloureuse diabétique est assez récent. C’est plus un inhibiteur sélectif de recaptage de la noradrénaline et aussi de la sérotonine. Ce qui le place dans la catégorie du venlafaxine à valeur ajoutée, dirons-nous.

Est-ce que ceci en fait un meilleur analgésique en douleur chronique et neuropathique?

La littérature n’est pas encore foisonnante sur le sujet, mais on peut retrouver quand même quelques revues systématiques 2008 et 2009.

Les antidépresseurs et la douleur neuropathique Que nous enseignent les revues systématiques de 1996 à nos jours?

Dans une première revue systématique d’études randomisées contrôlées contre placebo (1996), les paramètres recherchés principaux étaient l’opinion globale positive ou négative, le soulagement de la douleur, soit  une diminution de l’intensité de la douleur de 50 % ou plus, ainsi que des informations sur les les effets adverses tant mineurs que majeurs.

On peut résumer globalement les divers sites d’interaction des médicaments par ce graphique

Nous avons les molécules mais quels sont les principes qui nous guident pour les employer ! Nous avons un arsenal thérapeutique avec beaucoup de munitions possibles.

Avant d’arriver à des lignes directrices qui varient d’un continent à l’autre et même d’une province à l’autre, je voudrais aborder quelques principes qui ne changent pas.

Objectifs de cette leçon

  1. Montrer que dans la douleur chronique et neuropathique, cancéreuse et non cancéreuse, plusieurs classes de médicaments ont une action pour moduler à la baisse les phénomènes nociceptifs occasionnés par une dysfonction de l’appareil somato-sensoriel;
  2. Montrer à travers la littérature médicale parfois abondante, parfois ténue, qu’il y a des raisons qui justifient l’emploi de ces
  3. molécules;Montrer les stratégies d’emploi de tous ces médicaments.
 
À consulter de nouveau absolument